En dépit des événements dramatiques qui ont endeuillé le 10ème et le 11ème arrondissement de Paris, ainsi que tout le pays, EGMOS a tenu à maintenir sa Journée d’information médicale et d’échanges (JIME) samedi 21 novembre 2015, un rendez-vous important pour ses adhérents. Dans ces circonstances particulières, chacun tenait à exprimer encore plus fortement son engagement et son attachement aux valeurs humaines d’entraide et de solidarité.Quatre intervenantes, le Docteur Françoise Audat, médecin à l’Agence de Biomédecine, le Docteur Flore Sicre de Fombrune, hématologue à Saint Louis, et Mmes Isabelle Talbert-Paris et Bérengère Dangé-Achain, sophrologues caycédiennes, ainsi que les nombreux participants avaient fait le déplacement. Nous tenons à les en remercier.
Grâce à des présentations particulièrement claires et interactives, les participants ont pu échanger sur des thèmes passionnants tels que les modes de prélèvement de la moelle osseuse et la prise en charge des donneurs, la vaccination après la greffe de cellules souches hématopoïétiques ou encore les apports de la sophrologie dans la prise en charge des greffés de moelle osseuse et de leurs proches. En outre, l’assistance a pu bénéficier d’un surprenant moment de pause  grâce à une courte pratique collective de la sophrologie. Ce fut l’occasion pour tous d’expérimenter ou de mieux appréhender cette discipline bienfaisante. Les images que nous vous présentons ci-dessous témoignent du fort engouement suscité par ces trois thématiques sur lesquelles nous reviendrons très prochainement.

L’association a profité de cette rencontre pour remettre une aide financière de 5000 € au Docteur Jean-David Bouaziz, dermatologue à Saint Louis, pour ses recherches sur la GvH cutanée. Le Docteur Bouaziz a remercié chaleureusement EGMOS et souligné l’importance des avancées dans le domaine de la GvH cutanée. Il a rappelé les éléments fondamentaux de ses recherches qui ont donné lieu à une publication dont voici un bref résumé :

Après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, les lymphocytes du donneur doivent être assez fort pour empêcher la maladie hématologique de rechuter (effet GVL = graft versus leukemia) mais assez tolérants pour ne pas attaquer les cellules normales (effet GVH = graft versus host). Il existe chez chacun de nous des lymphocytes dont le rôle est de favoriser cette tolérance : des lymphocytes T, les Tregs (T régulateurs) et des lymphocytes B, les Bregs (B régulateurs), de découverte plus récente, qui produisent une molécule anti-inflammatoire appelée interleukine 10. Dans ce travail, nous montrons que les patients qui développent de la GVH ont moins de Bregs et que ces Bregs n’arrivent plus à produire l’interleukine 10. Ces résultats sont importants car à l’avenir il sera possible de traiter la GVH en augmentant les Bregs chez les patients ou en leur en injectant.

Il ne fait aucun doute que ces progrès auront une résonance particulière chez les nombreux greffés qui souffrent de cette pathologie sous les formes aiguës ou chroniques.

Nous souhaitons réitérer tous nos remerciements à tous les participants à cette journée, ainsi qu’à la direction de l’hôpital Saint Louis qui a permis à EGMOS de maintenir cette manifestation malgré un contexte difficile.

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